Incivisme au Mali : responsabilités partagées

Au Mali, un pays où les gens vivaient en harmonie ou le respect du prochain et l’éducation primaient sur tout, la vie en société devient inquiétante. La preuve, l’incivisme qui se définit comme l’état caractérisant une personne dont le comportement traduit un manque de dévouement pour sa nation, est perceptible à tous les niveaux (en famille, dans la circulation, au bureau, à l’école, etc.) et chez tout le monde (enfant, jeune, vieux, homme et femme).

De nos jours, l’incivisme du Malien est sans commentaire. Il suffit juste de sortir pour se rendre compte du comportement indécent et indésirable de nos compatriotes qui se permettent, sans s’incommoder, de la présence ou non de personnes âges, de faire des injures graves, propos déplacés, ou des actes de vagabondages et d’impolitesse, etc. Et le problème c’est à tous les niveaux adultes, jeunes et enfant au point qu’on se demande à qui incombe la faute ?

Pour maman Djénébou Traoré, les responsabilités sont partagées : « Moi j’accuse d’abord les parents qui doivent éduquer leurs enfants depuis la familiale, toute chose qui permettra de forger des futurs citoyens respectueux des ainés et des institutions sociales, administratives et politiques, courtois dans la circulation. Aujourd’hui, rares sont les parents qui jouent ce rôle de premier éducateur des enfants, qui, avec les mauvaises fréquentations à l’école, et surtout en cette ère de nouvelles technologies, n’ont plus de repères.

Ensuite, il y a ensuite l’école, qui était un centre d’instruction et d’éducation de l’enfant, a perdu toutes ses valeurs, au point devenir un lieu de dépravation et de débauche pour les jeunes.

La preuve: les enseignants censés inculquer une bonne éducation aux élèves s’adonnent souvent à des comportements peu recommandables en présence des élèves. Comment voulez-vous que ses enfants soient des exemples en public ?», déclare-t-elle.

Aussi, c’est avec un grand regret que maman Djenébou dénonce le comportement de certains parents qui ont failli à leurs devoirs: « Il y a des parents qui tiennent des propos désobligeant ou s’adonnent à des comportements indésirables devant leur enfants. Exemple: pas plus tard qu’hier mardi, en plein circulation, un père de famille qui avait dans sa voiture deux petits garçon et une petite fille, s’est permis d’injurier une dame. Quel serait le comportement de ces enfants (futurs adultes ou cadres de ce pays) qui ont comme repère social ce genre de parent ?», s’interroge-t-elle.

Convaincue qu’il s’agit d’un problème de société, elle estime donc pour lutter contre ce phénomène : «Il faut d’abord que les parents sachent qu’ils sont l’exemple idéal pour les enfants. Tout ce qu’ils feront ou diront, peuvent jouer sur la mentalité du futur adulte. Que les enfants redeviennent les enfants de la société et non ceux de leurs seuls parents biologiques. Avant, un enfant ne pouvait se permettre d’avoir des comportements déplacés dans la rue, car il y avait toujours une personne pour lui faire la morale. Et que le système d’éducations soit revu », conclut-elle.

Adam DIALLO / Bamako News

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