MORCELLEMENT DES TERRAINS DE FOOTBALL À TOMBOUCTOU, LE RÉVEIL DE LA JEUNESSE RISQUERAIT D’ÊTRE BRUTAL !

‘’ A Tombouctou bien que les autorités politiques accordent moins d’importances au sport en général et le Football en particulier, il parvient quand même à vivre grâce aux efforts des acteurs du Foot à travers leurs maigres ressources. Mais ces efforts tendent à être comme de la sueur sous l’eau à cause de l’inconscience de certaines autorités de la ville. Face à ce désarroi le réveil de la vaillante jeunesse de Tombouctou ne tardera pas à être fatal ’’.

Tombouctou a connu le Football après l’indépendance du Mali. A son avènement, la cité mystérieuse disposait de plusieurs terrains de Football. Sur ces terrains servaient en plus du Foot des activités socio-culturelles comme les chants et danses traditionnelles lors de grands événements.
Aujourd’hui plus que jamais, le Football constitue un véritable champ de cohésion sociale, en plus de contribuer au développement durable de la région. Ce jeu est pratiqué par les jeunes et souvent depuis à bas âge.
Faudrait-il rappeler que la pratique du Foot exige impérativement un terrain ? Non ! Mais hélas la ville n’en dispose presque plus. Pourtant elle en dispose dans le temps. Parmi ses terrains nous pouvons citer les stades ( Fatouma Ochell ; Sankoré ; Chacha ; saloum kali ; Alpha Daouna ; Médecin Goureye ; Alkara ; Alhamey Koukou ; Madougou; Azalai ; Sahel vert ; Sidi Mahmoud ; Koiratao ; Hamma Bangou…).
Sur les huit (8) quartiers de Tombouctou moins de trois (3) quartiers disposent d’un terrain d’entrainement pour la préparation des compétitions inter-quartiers et inter-secteurs. Pour les championnats nationaux, les clubs font recours aux mêmes terrains et à ce stade c’est premier à arriver sur le lieu qui occupe le terrain.

Le contrat trahi par les autorités !

Le terrain de l’AST comme on le nomme est parmi les premiers terrains que disposait la ville pour les entrainements. Cet espace a été plusieurs fois tenté par des vendeurs d’espaces dont la dernière tentative a suscité le mécontentement du public sportif qui organise le 16 avril 2019 un meeting de sensibilisation et d’informations sur le même terrain. C’était une révolution sans violence.
La mairie de la commune urbaine et la direction régionale de l’urbanisme étaient accusées par le public sportif de vente illicite de cet espace et le public des explications.
Lors de ce meeting le Directeur de l’Urbanisme Monsieur Yacouba Traoré a évoqué la méconnaissance du morcellement dudit terrain et la non implication de sa structure. « Seule direction de l’urbanisme est habilitée à autoriser le morcellement d’un lieu. Chose que la mairie de Tombouctou ne fait pas de façon professionnelle. Et en cas de morcellement d’un espace public les populations doivent nous saisir d’urgence pour que nous puissions intervenir à temps et jouer pleinement votre rôle » a signifié le Directeur.
Une déclaration bien appréciée et acclamée par les jeunes et acteurs du Football présents au meeting.
Quant au conseiller représentant le Maire de la commune urbaine de Tombouctou Monsieur AbdelKader Dramane non moins vice-président de la ligue régionale de Football de Tombouctou estime que le maire n’est impliqué de près ou loin dans cette affaire par ailleurs le maire fera tout son possible pour que ce lieu ne soit morcelé. « Le Maire de la commune urbaine de Tombouctou n’a rien avoir le morcellement de cet espace. Je suis touché par ce qui est écrit sur cette banderole (Abas la mairie) parce que nous ne sommes pas arrivés à ce niveau. Le maire n’a dit devant Cheick Sormoye, (Ségal de la mairie et président du comité sportif du quartier DjingareyBer), qu’il fera tout pour que cet endroit reste toujours au compte des jeunes comme terrain de Football. Mais nous voulons qu’une partie serve de marché pour les femmes déguerpies du petit marché…). Cette demande a été systématiquement rejetée par le public qui a obligé le représentant du maire à retirer sa dernière phrase de son intervention chose faite et le public retourna dans à préoccupations avec le cœur plein d’espoir.
Pour Bilal Mahamane Traoré connu sous le nom de Bill président de l’association des journalistes de Tombouctou « il est important de faire le suivi des engagements, car il ne s’agit pas seulement de parler mais plutôt de joindre l’acte à la parole ». Voilà que quelques mois plus tard l’histoire donna raison à Bill. Au petit matin du samedi 09 novembre 2019 miraculeusement les habitants de Sankoré Goumey ont trouvé le stade AST morcelé et une partie réservée pour accueillir les commerçants chassés du petit marché. Pour cause vente illicite du petit marché. Sans amertume la mairie qui a promis de veiller sur le lieu n’a dit mot. Les vendeurs de terrains morcellent ces terrains en pleine nuit au moment où il n’y’a plus de mouvement. Auparavant ils montrent à l’acheteur le lieu vers le petit soir ou le crépuscule. Une fois, marché conclu les vendeurs remettent le papier du terrain à l’acheteur et le lendemain le lieu est déjà morcelé dans la nuit.

La mairie et ses complices vendeurs de terrains se sont encore attaqués au poumon de la jeunesse, le terrain de l’AST, et la révolte sera fatale !

Face à cette situation les jeunes se préparent à une lutte farouche et qui couterait de la nivaquine aux autorités communales.
Plusieurs organisations de jeunes se concertent depuis quelques jours pour que cette affaire clarifier par les autorités communales. « Tous les responsables concernés seront découverts et vont regretter de nous avoir déclaré la guerre. Ils se sont encore attaqués à cet espace malgré les engagements pris devant les populations » affirme un jeune manifestant. Pendant les compétitions ce terrain accueillait plus de joueurs de que tous les autres de la ville car les joueurs de (Badjindé, Djingarey-Ber, Sankoré ou encore le club Ast).
Aujourd’hui le monde entier peut témoigner de la détermination et de l’engagement de la jeunesse de Tombouctou et de son adrénaline qui n’a pour effet l’atteint de ses objectifs. Le collectif Tombouctou réclame ses droits et le cadre de concertation ; d’actions des jeunes d’Abaradjou, le comité des jeunes de Belléfarandi, ou encore de Badjindé sont la preuve vivante.
Ces jeunes estiment qu’ils sont prêts à tout pour récupérer leur terrain même s’il faut faire recours à la violence.

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