Diré: Les victimes des inondations de l’année précédente toujours dans l’attente de bonnes volontés.

« Des maisons détruites, des commerces disparus, des engins endommagés, des animaux perdus et des infrastructures endommagées ce sont là quelques dégâts enregistrés après les pluies diluviennes de 2018 ».

 

Diré est une localité située à une centaine de kilomètres de Tombouctou. Les populations de cette localité vivent de l’agriculture, l’élevage et de la pèche grâce au fleuve Niger qui la traverse. Pendant l’hivernage cette localité est quasi-inondée. L’année dernière, Diré a enregistré une grande quantité d’eau de plus de 100mm. Cette forte quantité de pluie n’a pas été atteinte depuis 2001 où la localité avait bénéficié de 201 mm d’eau. Ces pluies diluviennes ont fait d’énormes dégâts et de nombreuses victimes. Lesquelles ont reçu de la visite du chef de l’exécutif régional, Khoina Ag Ahmedou, après les inondations. Ensuite, celui-ci a appuyé les victimes avec des motopompes pour l’évacuation des eaux de pluie. Hormis cette aide, les populations victimes n’ont bénéficié d’aucune autre forme de prise en charge de la part des autorités maliennes. Depuis près de deux ans, ces victimes sont laissées pour compte, sans aucune raison évidente. Et elles continuent de souffrir le martyr. Selon une victime, le plus important c’est de prioriser les plus vulnérables. « Après les grandes pluies de 2018, nous n’avons vu personne, même pour une simple salutation. Pourtant en longueur de journée, les autorités appuient des personnes qui ne sont pas en manque. Présentement nous, femmes et enfants, sommes abandonnés et oubliés par nos autorités sur qui nous comptons. Ils font comme si Diré ne fait pas partie du Mali » ; affirme-telle.

Les Organisations non gouvernementales aident généralement les sinistrés.

Dans ce cadre, ceux de Diré ont bénéficié de l’appui de certaines ONGs comme l’ARDIL et le CICR qui étaient les premiers acteurs à accompagner les victimes pour abréger leur souffrance en offrant des produits premières nécessités. Mais les populations se disent toujours être dans le besoin. Car, les besoins demeurent jusqu’à présent. « Nous avons besoin d’aide pour construire nos maisons détruites par les pluies. Nous voulons avoir des activités génératrices de revenus pour mieux subvenir à nos besoins quotidiens, bien que ces ONGs nous ont aidés », dixit une des victimes. Ces victimes attendent toujours avec impatience l’accompagnement de bonnes volontés pour retrouver leur vie d’antan. 

Dans la même foulée, un jeune ressortissant de Diré répondant au nom de Ibrahim Maiga alias Yoro a initié le creusage d’un second canal de passage d’eaux de pluie qui traverse les plusieurs quartiers de la ville pour prévenir d’éventuelles inondations. 

Cette initiative, accompagnée par la mairie de Diré, prouve à suffisance l’engagement de dignes fils de la localité à contribuer à abréger de la souffrance de ces sinistrés. 

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